Edito

"Parmi les nombreux évènements de l’été dans le Gers, le festival d’astronomie de Fleurance attire cette année toute notreattention.Ce rendez-vous particulièrement prisé et reconnu pour démocratiser les sciences auprès des petits et grands est une chance Cette année, le sujet des transitions sera en débat et bien sûr l’agriculture sera sur le gril. Dans une interview accordée à la Dépêche du Midi, le 6 juillet dernier, l’hydrogéologue du CNRS, Florence Habets, dépeint un tableau catastrophique du sujet de l’eau dans le Gers. Être surdiplômée n’autorise pas à asséner des contre-vérités. Dans le Gers, aucun prélèvement en nappe profonde n’est effectué pour l’irrigation et l’ensemble des irrigants détient une autorisation de pompage de l’administration en bonne et due forme. Depuis 30 ans, les surfaces irriguées ont baissé de 30 %, celles de maïs de 50 %. Un quart de la surface agricole utile du Gers est certifié en agriculture biologique et 10 % de notre surface agricole ne produit rien. Les couvertures de sol en inter-culture progressent très fortement et le travail superficiel des sols, ainsi que l’agriculture de conservation, sont largement vulgarisés. Jusqu’où faudra-t-il aller dans la décroissance  agricole au détriment de l’emploi et de notre souveraineté alimentaire pour que les efforts des agriculteurs soient enfin reconnus par les bien-pensants ? Oui, la transition dans le Gers est depuis longtemps en marche ! Et si le festival d’astronomie de Fleurance nous offre le plaisir d’avoir la tête dans les étoiles, il doit nous inciter, aussi, à garder les pieds sur terre."

Bernard Malabirade

Président de la Chambre d'agriculture du Gers