Parole à Marc Saint Martin qui fait le point sur la campagne 2023
"Après le gel printanier en 2021 et 2022, c’est la pluviométrie excessive du printemps 2023 qui est à l’origine d’un nouveau sinistre. Les résultats d’une enquête conduite auprès des vignerons gersois estiment la perte de récolte à 500 000hl environ soit près de 25 % de la production gersoise et un préjudice de plus de 40 millions d’euros. 11 000 ha sont plus particulièrement concernés par une pression historique des maladies cryptoganiques dont le mildiou. Face à cela, la profession viticole a alerté rapidement les pouvoirs publics et les partenaires économiques. Une première réponse a été fournie par le dégrèvement de 100 % de la taxe foncière pour les surfaces en vigne. Mais face à la fin de non recevoir du dispositif assurantiel pour combler ce sinistre, d’autres soutiens sont nécessaires pour rassurer les vignerons et les filières. Pour cela, il est indispensable que le fond d’urgence national de 20 millions d’euros soit largement abondé, surtout s’il doit satisfaire aux demandes de tous les vignobles !
Nous demandons aussi aux partenaires bancaires et aux assurances d’être au rendez-vous de l’accompagnement des situations les plus difficiles. Il faut enfin que tous les dispositifs soient décidés rapidement car les trésoreries
sont exsangues avant d’aborder une nouvelle campagne que l’on espère enfin sereine !"
Marc Saint Martin
Elu référent viticulture à la Chambre d’agriculture du Gers
