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Occitanum, promoteur de projets et d’une nouvelle dynamique sur le territoire
Le 21 avril dernier, la chambre d’agriculture du Gers a organisé une journée d’informations et d’échanges sur son engagement au sein d’Occitanum. L’événement a ainsi réuni une quarantaine de participants aux profils divers et variés : enseignement agricole, INRAe, instituts techniques, entreprises de l’Ag Tech, coopératives agricoles, collectivités, agriculteurs, organismes de gestion de l’eau.
Marianne Dutoit, Vice-Présidente de la Chambre d’agriculture, a introduit cette journée placée sous le signe de l’innovation et du numérique. Elle décrit l’open lab comme un écosystème territorialisé pour
innover en partant des besoins des agriculteurs. Pourquoi la Chambre d’agriculture du Gers s’est-elle lancée dans l’aventure de l’innovation ouverte ? Pour relever les défis climatiques, énergétiques,
numériques, de neutralité carbone et de souveraineté alimentaire tout en renouvelant
les générations d’agriculteurs et de salariés. Tout cela ne s’improvise pas et demande
de l’intelligence collective. En tant que site de l’Open Lab Grandes Cultures d’Occitanum,
l’agriculture gersoise bénéficie de l’appui d’Occitanum pour développer des projets
multi partenariaux innovants et numériques sur la thématique de l’agro écologie en grandes cultures. Occitanum apporte ainsi un soutien concret pour structurer et booster les projets en permettant de :
• S’intégrer dans un écosystème régional mobilisant le numérique,
• Travailler en mode Living Lab, en associant les utilisateurs à toutes les phases du projet innovant,
• Être accompagné pour lancer un projet innovant
• Tester et évaluer en conditions réelles des solutions mobilisant le numérique.
Le programme a été lancé en 2020 et a permis l’émergence de projets sur le territoire. Deux de ces projets ont été présentés de façon détaillée par chaque groupe projet.
Le projet « Quantica » (Quantification du Carbone Additionnel stocké dans les sols) tout d’abord vise la validation d’un outil couplant plusieurs modèles plante-sol avec de la télédétection par satellite. Les
satellites mesurent la surface foliaire en direct et en tous points. Quant aux modèles, ils permettent de convertir cette donnée en biomasse puis en carbone apporté au sol et enfin en carbone stocké dans le sol pour quantifier, à la parcelle, le stockage additionnel de carbone induit par les cultures intermédiaires dans un souci de plus juste rémunération des agriculteurs s’engageant dans
ces pratiques. Afin de valider les estimations des modèles, les résultats sont confrontés
aux données mesurées sur le terrain. En mode living lab, la démarche s’enrichie d’idées nouvelles qui émergent au fur et à mesure en lien avec les spécificités du territoire. C’est le groupe des agriculteurs du GIEE Astarac qui se mobilise plus particulièrement sur ce projet avec l’idée bien sûr de valoriser le carbone mais aussi d’optimiser les pratiques grâce à une connaissance plus fine de cet indicateur.
L’outil sera tout d’abord testé en Occitanie. À terme, l’objectif est que les agriculteurs puissent accéder au prototype via un portail web. Evidemment, son utilisation requiert à la fois de fournir certaines
données (espèces, dates de semis et destruction, type de sol, etc.) et de consentir à leur utilisation. In fine, l’outil pourra être interopérable avec des logiciels de gestion agricole. « Transitool » est l’autre démarche présentée. Il s’agit d’un projet de recherche sur la sensibilisation aux pratiques
agroécologiques proposé sous la forme d’un jeu sérieux sur l’érosion des sols. L’objectif est de proposer un outil d’animation adapté aux démarches territoriales, à l’échelle de petits bassins versants par exemple. Sa vocation pédagogique est apparue lors de sa présentation.
Plusieurs participants vivement intéressés ont pu en profiter pour nouer des contacts avec les porteurs de projet et envisager des échanges futurs.