Abattoirs, fédérer vite

Forte de ce constat, la Chambre d’agriculture du Gers s’est investie, avec l’ensemble des entreprises de la filière réunies au sein d’Interbovi-Gers, aux côtés des territoires et des collectivités soucieuses de pérenniser des outils d’abattage et de transformation de la viande. Nous avons ainsi d’une part, contribué activement à l’animation autour du projet de construction d’un pôle viande porté la Communauté de Communes de la Ténarèze, et d’autre part nous sommes présents dans la gouvernance de la société 3A qui gère l’abattoir d’Auch, aux côtés du propriétaire des lieux, l’Agglomération du Grand Auch. Dans ce contexte, l’irruption du départ prévue mi 2023 de l’entreprise Bigard, qui représente un volume conséquent des tonnages abattus à Auch, fait peser un risque majeur sur la pérennité
du seul abattoir (hors volailles) aujourd’hui opérationnel dans le Gers. Il faut réagir vite. Pour l’ensemble de l’interprofession, la priorité à ce jour est de maintenir dans le Gers des capacités d’abattage et de transformation de la viande accessibles, disponibles, et à coûts maîtrisés. Il est donc impératif de trouver rapidement les voies et moyens de tracer des perspectives durables pour l’abattoir d’Auch, ce à quoi nous nous attachons dans le cadre d’un travail conjoint mené actuellement avec la société 3A et le Grand Auch. Par ailleurs, il conviendrait désormais de réfléchir aux complémentarités et synergies possibles avec le projet de pôle viande de Condom. Plus largement, nous nous attacherons à porter appui à tous les éleveurs de bovins mais aussi d’ovins et de porcins, dans cette période de transition qui conjugue des inquiétudes mais également des opportunités.
Face à l’enjeu majeur que constitue la survie de l’élevage dans nos territoires, la Chambre d’Agriculture poursuivra son travail de dialogue et de propositions avec l’ensemble des acteurs dans l’intérêt général de toute la filière.