Télécharger les fiches suivantes :

• Herbisemis et désherbinage sur maïs pour limiter la quantité de désherbants
• Semis direct de maïs sur couvert vivant de féverole en sol de boulbène en sec
• Optimiser ses traitements phytosanitaires en bas-volume
• La destruction mécanique des couverts végétaux en conventionnel en argilo- calcaire
• Utilisation du strip-till pour l'implantation du tournesol
• Optimiser l'application de la pulvérisation en choisissant la coupure de tronçon par GPS
• Gérer les adventices dans les cultures d'hiver avec la herse étrille et la houe rotative en agriculture biologique
• Optimiser l'irrigation par le système de goutte à goutte enterré
• Intégrer des couverts végétaux dans mon exploitation en agriculture biologique  
• Optimiser l'irrigation avec la mise en place d'un pivot
• Optimiser les résultats de sa ferme en agriculture biologique par la mise en place d'une deuxième culture annuelle sous couvert
• Réaliser un semis de cultures de printemps dans une céréale
• Maîtriser le salissement des cultures d'été en agriculture biologique avec des outils de désherbage mécanique performants
• Réussir le colza en agriculture biologique

La Chambre d’Agriculture du Gers a participé au projet CAPISOL rassemblant des conseillers spécialisés en productions végétales des régions Pays de la Loire, Normandie, Bretagne et Occitanie.

Chacun dotés de leurs expériences individuelles, l’objectif de ce projet est de capitaliser les savoirs sur l’agriculture de conservation des sols (ACS) ainsi que de recenser les parcours des agriculteurs qui ont choisi d’en adopter les pratiques. Ce mode d’agriculture intéresse de plus en plus grâce notamment à la résilience et la durabilité qu’il permet dans un contexte de changement climatique.

Le projet a permis une capitalisation des connaissances sur l’ACS d’ampleur : 174 exploitations enquêtées, 200 essais menés. Les thématiques phares de ces pratiques telles que le striptill, le semis direct, les couverts végétaux, les rotations, les couverts permanents, le désherbage, les colzas associés, la prairie, la vie du sol, les biostimulants ont bénéficié d’une analyse croisée de toutes ces différentes expériences.

Une dizaine d’agriculteurs gersois ont participé à l’enquête pour témoigner de leur essais, fructueux ou non, avec l’agriculture de conservation des sols. Des fiches synthétiques présentant leur parcours et leurs résultats leur ont été personnellement restituées.

L’ensemble des livrables est hébergé sur le site de la Chambre Régionale de Normandie au lien : normandie.chambres-agriculture.fr/conseils-et-services/produire-thematiques/cultures/conservation-des-sols/

L’ensemble de ces ressources doit permettre aux agriculteurs et aux conseillers de mieux appréhender certaines techniques et éviter certains écueils, ceci afin de sécuriser la transition des agriculteurs vers l’agriculture de conservation des sols. En travaillant à l’échelle inter-régionale, les expériences et les techniques se multiplient et peuvent éventuellement servir de sources d’inspiration pour expérimenter de nouvelles pratiques.

Contact pole ISP

Tel : 05 62 61 77 54
isp@gers.chambagri.fr

Partenaires du projet : Le projet a rassemblé des expérimentations en stations (essais analytiques) et chez les agriculteurs, en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine entre 2019 et 2022. Les partenaires mobilisés ont été des acteurs du développement agricole (2 chambres régionales et 8 chambres départementales d’agriculture sur les régions Nouvelle- Aquitaine et Occitanie, Terres Inovia), des acteurs économiques (coopératives Arterris et Océalia), de la recherche (INRAE UMR AGIR et INRAE UE APC du Centre INRAE Occitanie Toulouse), de l’enseignement agricole (GIP Transitions) et des agriculteurs.

Le projet 3C2A a pour objectif d’évaluer la faisabilité de produire 3 cultures en 2 ans (en dérobé ou en relai) et les différents niveaux de performances de ces pratiques. Dans un contexte de changement climatique, produire 3 cultures en 2 ans représente une opportunité pour améliorer la rentabilité des systèmes de cultures dans le Sud-Ouest de la France tout en apportant des bénéfices proches de ceux des cultures intermédiaires.

Dans le Gers, les cultures dérobées recensées comme les plus pratiquées sont le soja et le tournesol. Quelques parcelles de sarrasin, non irriguées, ont également été testées. Elles peuvent être positionnées après de récoltes précoces de céréales à paille (orge, blé précoce), d’ail, de colza semences… Les facteurs de réussite de ces dérobées sont essentiellement un sol non asséché au moment du semis, des dates de semis peu tardives et une irrigation suffisante durant le cycle de la culture. Pour le tournesol, il ressort de l’étude qu’un semis avant mi-juillet, un apport d’eau (pluie + irrigation) supérieur à 130 mm sécurisent la récolte. Pour le soja, l’apport d’eau semble être le facteur prépondérant de réussite (environ 70 mm) notamment s’il est réalisé au moment de la levée et à la période de floraison. La date de semis apparait comme second critère pour les cultures les moins irriguées. Dans ce cas, des semis après le 15 juillet compromettent tout de même fortement la réussite de la dérobée. Les variétés constituent également un critère impactant. Les variétés les plus tardives ont été les plus productives dans le cadre de l’étude.

D’autres dérobées, avec des résultats plus variables ont été testés comme le maïs grain, le maïs doux, le chia, le millet, la cameline et le sorgho grain.

Les résultats 3C2A sont hébergés sur le site de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Occitanie, pilote du projet. Ils sont consultables au lien : occitanie.chambre-agriculture.fr/agroenvironnement/agroecologie/3c2a/

contact : pole isp

Tel : 05 62 61 77 54
isp@gers.chambagri.fr

Partenaires : Le projet est piloté par la Chambre régionale d’Occitanie, s’appuie sur les essais expérimentaux menés par le GIP « Transition » d’Auzeville, Terres Inovia et Arvalis et sur les essais en exploitations réelles par les Chambres d’Agriculture départementales d’Ariège, de Haute-Garonne, du Gers et les agriculteurs expérimentateurs sur ces trois départements.

Déploiement du projet dans le Gers

C’est en 2022 que ce projet de lutte contre les adventices avec la mise en place de couverts sans glyphosate ni labour a été lancé. Dans ce cadre-là, deux parcelles gersoises (à Troncens et à Saint-Michel) sont observées sur 3 ans pour juger de la pérennité de ce modèle. La problématique abordée est un enjeu actuel majeur. Est-ce réalisable de ne pas avoir recours au glyphosate, ni à la charrue tout en pratiquant une couverture végétale permanente sans risquer le salissement de ses cultures sur le long terme?

Sur la première exploitation en Agriculture Biologique (donc sans glyphosate), le but est de comparer un système sans labour et un système avec labour. Le couvert mis en place pour l’hiver 22/23 a été un mélange avoine/féverole. Sur la deuxième exploitation en agriculture conventionnelle mais qui ne laboure plus depuis plusieurs années, la comparaison porte sur une parcelle dont la moitié est traitée au glyphosate et l’autre non traitée au glyphosate. Sur cette parcelle, différentes bandes de couverts ont été testées. Sur les deux exploitations, la culture principale 2023 était du maïs.

Bilan 2023 : Pas de dégradation enregistrée sur la première année de culture.

Les parcelles sont suivies depuis fin 2022 avec des relevés d’adventices, des mesures de biomasses, des tests bêche…A date, il n’a émergé aucune différence significative entre les modalités au niveau des densités d’adventices ni au niveau des rendements. Les deux prochaines années d’expérimentations à venir permettront d’affirmer ou non si de tels systèmes sont possible sur le long terme.

Des résultats très attendus à venir.

La difficulté d’un modèle sans labour, sans glyphosate et avec des couverts est attendue dans la durée. C’est pourquoi les tests continueront d’être réalisés chez chacune des deux exploitations avant de pouvoir conclure avec les différents partenaires en 2025 sur les enseignements de ce projet.

Nos animations techniques autour du projet

Nous partageons et animons le projet avec tous les agriculteurs qui le souhaitent notamment autour de journées organisées chacune des années du projet.

En mars 2023, une visite en bout de champs de la parcelle de Saint-Michel a été organisée pour comparer les différents couverts présents, analyser la structure du sol et réfléchir ensemble à la destruction des couverts.