La fertilisation

La fertilisation des cultures est un vaste sujet difficile à appréhender. Néanmoins, c’est une technique qu’il faut aujourd’hui raisonner, d’un point de vue réglementaire d’une part, en zone vulnérable en particulier, mais aussi et surtout d’un point de vue technico-économique.

• D’une part, l’apport de fertilisants azotés reste une charge opérationnelle importante dans les exploitations. L’apport doit donc être raisonné au plus près de la culture, en prenant en compte l’ensemble des paramètres à notre disposition. Le plan prévisionnel de fumure, reconnu par la réglementation, permet de calculer la dose d’azote à apporter à la culture pour atteindre un objectif de rendement en cohérence avec votre potentiel agronomique.
  Par exemple, pour le blé, c’est la méthode du bilan qui est utilisée. Elle permet notamment de prendre en compte les stocks d’azote déjà présents dans le sol : reliquats azotés, des pertes en azote à travers la pluviométrie...
• D’autre part, les exigences en taux de protéines, par exemple, deviennent de plus en plus cruciales sur les marchés des céréales. Le fractionnement de l’apport en azote est un outil qui permet d’ajuster, en fonction du stade de développement de la culture et de ces stades clefs, la quantité d’azote au regard de ce qu’elle va prélever dans le sol.

La Chambre d’Agriculture du Gers se mobilise pour vous accompagner dans cette réflexion en vous proposant des formations théoriques et pratiques, sur le plan prévisionnel de fumure, sur le fractionnement.
Elle vous propose également le service Mes p@rcelles, avec le module fertilisation, pour vous aider à calculer l’apport d’azote le plus juste tout en respectant la réglementation directive nitrates.

Exemple d’un plan prévisionnel de fumure réalisé grâce à l’outil Mes P@rcelles

Des outils de mesure de l’état nutritionnel azoté des cultures fleurissent sur le marché du conseil agricole. Ils permettent par exemple d’ajuster la dose du dernier apport sur céréales notamment pour affiner celui-ci au plus juste.

Satellites, drones, capteurs embarqués sur le tracteur ou pince testeur, chaque outil présente des avantages et inconvénients qu’il s’agit de bien appréhender, pour obtenir la donnée la plus fiable,  la plus facile à utiliser… et la moins chère !

Si vous souhaitez aller plus loin dans l’optimisation de vos apports, vous pouvez par exemple faire appel à un drone. Grâce à une photo-interprétation de l’état végétatif des cultures, il peut mesurer l’état de nutrition azotée des cultures. Vous pourrez donc ajuster, en cours de campagne, les apports d’azotes.

Vol de drone avant le dernier apport sur blé pour mesurer l'état de nutrition azoté de la culture, et apporter l'azote qu'il faut en fonction du résultat